Glossaire de la maturité psychologique et spirituelle

Glossaire de psychologie et spiritualité

Dans ce glossaire de psychologie et de vie spirituelle, nous présentons la définition de termes psychologiques et de concepts de spiritualité chrétienne pour le soin de la santé mentale et spirituelle.

Source: Wenceslao Vial, Madurez psicológica y espiritual, Palabra, Madrid (2019).

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A B C D E F G H I J M N O P R S T V

A

Affectivité: capacité de répondre de manière subjective à la réalité interne ou externe. Elle inclut tout le processus émotionnel et contient: émotions, sentiments, passions et humeur ou état affectif basique qui influe l’action.

Affection: ton émotionnel de la personne ou concept général lié aux sentiments ou émotions.

Aimer: acte de la volonté qui a comme objet le bien. Dans sa réalisation, le sacrifice et le don se démarquent. On peut dire que son intentionnalité est infinie, parce qu’elle ne s’apaise jamais jusqu’à ce qu’elle rencontre le Bien suprême.

Anorexie nerveuse: trouble du comportement alimentaire dans lequel il y a une perception altérée de l’image corporelle et une peur morbide de l’obésité. Cela conduit à manger peu et à perdre du poids dangereusement, en refusant de maintenir un poids corporel normal.

Anxiété: état émotionnel désagréable et douloureux, sensation d’inquiétude et menace de la propre intégrité physique ou morale, insécurité, perplexité, crainte face à un danger réel ou imaginaire. Souvent elle est accompagnée de changements physiologiques similaires à ceux causés par la peur: transpiration, tachycardie, difficulté pour respirer. Elle peut se présenter soudainement (comme dans les attaques de panique) ou graduellement.

Anxiété anticipatoire ou d’attente: peur d’avoir une expérience désagréable vue comme extrêmement négative, qui finit par produire ce qu’on veut éviter le plus. Mécanisme psychologique qui est dans l’étape initiale de quelques symptômes psychiques à travers un cercle vicieux: peur du symptôme -> amplification de l’anxiété -> présentation du symptôme. Un exemple fréquent est la personne qui ne peut dormir par peur -anxiété- de pouvoir s’endormir.

Attache: lien affectif et forme de comportement d’une personne en relation avec une autre personne clairement identifiée. Théorie psychologique initiée par Bowlby et Ainsworth, selon laquelle dans les premières étapes de la vie l’enfant a une tendance innée à recevoir la proximité et la protection dans la figure d’une personne qui prend soin de lui. Le bébé la recherche pour obtenir protection, amour et chaleur, et pas seulement la nutrition. La première de ces figures est la mère, et une fois découverte et faite sien, le bébé est capable d’explorer le monde tenant en elle une base sûre. Lorsque cette attache n’est pas sûre, les problèmes apparaissent. Le style des relations précoces d’attache influe sur la relation future de l’enfant avec lui-même et avec les autres. Certaines caractéristiques persistent chez les adultes.

Attaque de panique: apparition soudaine d’anxiété avec des symptômes physiques: douleur de poitrine, sensation d’asphyxie, peur de mourir, transpiration, nausées, palpitations, tremblements, etc. Généralement ils durent seulement quelques minutes.

Attention: fonction psychique autonome qui fait se centrer la conscience sur une expérience déterminée, laissant hors de l’observation d’autres facteurs qui la distraient. Elle peut être volontaire ou réflexe, dispersée (comme dans la vie sociale normale), concentrée ou en attente (état d’alerte). Les troubles peuvent être par excès ou par défaut.

Auto-distanciation: capacité de la dimension spirituelle à s’éloigner émotionnellement d’une situation, des conditionnements et de soi. Cela peut faire référence à l’héroïsme d’une décision courageuse ou au sens de l’humour.

Autonomie: capacité d’agir librement pour être sujet des propres actions, avec indépendance de facteurs externes et internes qui affectent mais ne déterminent pas de manière absolue les décisions volontaires. Elle conduit à assumer avec responsabilité les propres décisions, conduites et opinions, guidée par des idéaux et des valeurs.

B

Bipolaire: adjectif qui indique une fluctuation excessive de l’état d’âme au sens positif et négatif, entre la manie et la dépression (voir psychose maniaco-dépressive ou trouble bipolaire).

Boulimie nerveuse: trouble du comportement alimentaire caractérisé par des épisodes récurrents d’ingestion compulsive, suivie d’efforts pour compenser les effets et ne pas prendre du poids: vomis, utilisation de diurétiques, de laxatifs, etc.

C

Caractère: aspects du mode d’être acquis sous l’influence de facteurs externes, comme des programmes éducatifs, formation, événements, interaction sociale et influences socio-culturelles.

Cauchemar: rêves terrifiants, plus fréquents à certaine période de l’enfance. Ils se présentent surtout à l’étape du sommeil plus légère appelée REM (rapid eyes movements). Ils augmentent dans les périodes de stress ou après un traumatisme psychologique; voir parasomnie.

Cyclothymie: fluctuation de l’état d’âme, entre hypomanie et dépression légère; peut être un trouble chronique spécifique, oú les cycles s’alternent régulièrement en périodes de peu de jours.

CIM (Classification Internationale de Maladies): système de classification de maladies mentales conçu par l’Organisation Mondiale de la Santé. Il se base sur des signes et des symptômes observables et descriptibles. La dernière version date de 1993 (CIM-10), modifiée en 1996 et la partie dédiée aux maladies mentales est similaire à la DSM.

Cognitivisme (Psychologie cognitive): courant de pensée lié à une forme de psychothérapie qui naquit aux États-Unis comme réaction au comportementalisme, dans les années 60 du siècle passé. On étudie les processus cognitifs comme la perception, l’attention, la mémoire, le langage, la pensée et l’imagination, qui ne s’incluent pas dans l’étude expérimentale du comportementaliste.

Colère (rage, fureur): émotion humaine immédiate et violente. C’est une réponse défensive lorsque la personne se sent méprisée, endommagée, menacée, trahie. Il s’accompagne de manifestations somatiques telles que l’accélération du pouls, la bouche sèche, la tension musculaire, parler fort, etc. La haine est comme une forme chronique de colère.

Comportementalisme: aussi appelé behaviorisme, du mot behaviour (comportement), est un courant de pensée et une école de psychothérapie née au début du XXe siècle, principalement aux États-Unis, grâce à John B. Watson. La genèse et la persistance des attitudes, y compris les anormales, s’expliquent exclusivement avec la méthode expérimentale, la physiologie et la neurophysiologie.

Compulsion: comportements répétitifs causés par des idées dominantes et persistantes (obsessives), que le sujet n’arrive pas à arrêter même s’il les considère exagérés ou absurdes. L’action compulsive produit une diminution de l’anxiété mûe par la pensée obsessive, et pour cela se renforce et tend à se répéter.

Conscience (morale): lumière intérieure qui illumine ou voix qui guide les processus cognitifs émotionnels selon les principes moraux et les règles de conduite. Jugement de la raison qui permet de connaître la qualité morale -bonté ou malice- des élections ou actions concrètes qui sont en train de se passer ou succèderont. C’est aussi la capacité intuitive de découvrir le sens caché unique et singulier de chaque situation.

Conscience (psychologique): connaissance de quelque chose qui est actuel, hic et nunc. On peut considérer trois aspects: la vigilance comme une forme d’attention au milieu environnant; quelques troubles sont: la léthargie, la stupeur, le coma (dans lequel le sujet ne se réveille pas avec les stimulations externes) et les états confus. En second lieu, la conscience au sens strict ou connaissance de soi-même et de l’environnement, avec tous les phénomènes psychiques, dans un moment précis; on peut les modifier dans leur quantité ou qualité; quelques exemples sont: l’état confusionnel aigu, l’épilepsie temporelle, l’amnésie dissociative, les troubles squizofréniques. En troisième lieu, la conscience du Je: capacité de distinguer le Je du non Je et de l’environnement qui l’entoure.

Counseling: (de to counsel: conseiller) forme d’aide professionnelle semblable à la psychothérapie, mais de courte durée et avec des indications plus amples qui incluent le champ didactique. Les fondements théoriques sont nombreux, comme dans la psychothérapie. Le conseiller parlera plus de “problèmes” que de “maladies”; Il y a des conseillers matrimoniaux, sociaux, experts en universités ou entreprises, etc. Quelquefois il est difficile de distinguer les tâches entre les conseillers et les psychothérapeutes.

Cœur: centre ou noyau plus profond de la personne humaine; c’est le siège des sentiments, source d’intuition, de connaissance vraie de la signification qu’elle ne peut atteindre sans la sagesse du cœur. De là la phrase «le cœur a ses raisons que la raison ne peut comprendre»(Blaise Pascal). Dans le cœur est présente la loi naturelle, révélée par Dieu parce que pas tout le monde réussissait à la lire; c’est la demeure de Dieu, le lieu des décisions, le lieu de la vérité.

D

Déficit d’attention (trouble de l’attention): maladie qui se manifeste comme manque de focalisation au moment de réaliser certaines tâches, qui est injustifiée, persistante et réitérée, fréquemment associée à un comportement impulsif. Il s’accompagne souvent d’hyperactivité motrice (enfant hyperkinétique). Il commence pendant l’enfance et peut persister jusqu’à l’âge adulte.

Délire: altération du contenu de la pensée, qui consiste dans la formulation d’idées erronées contraires à l’évidence – objectivement non vérifiables-, non justifiées par le bagage culturel de la personne et exprimées avec une conviction extraordinaire et une certitude subjective, sans laisser d’espace pour la critique. Il peut être lucide, chez une personne avec un état normal de conscience; ou confus, en états fébriles, toxiques ou par altérations métaboliques. Les contenus sont très variables: de persécution (qui sont les plus communs), de transformation, religieux ou mystiques, dépressifs, de grandeur ou de jalousies.

Démence: condition clinique dans laquelle il y a un affaiblissement de l’intellect, de la mémoire et d’autres processus cognitifs. Généralement elle se présente en âge avancé et a un cours progressif. La plus fréquente, de cause dégénérative, est la maladie d’Alzheimer.

Dépression: altération de l’humeur, maladie caractérisée par des symptômes tels que l’état d’âme bas, la perte d’intérêts et d’initiative, la lentitude psychomotrice, le pessimisme, l’indécision, les sentiments de faute, etc. Elle se différencie de la tristesse normale parce qu’elle est assez intense, va plus loin de ce qui pourrait être espéré, et provoque une faiblesse marquée des fonctions physiques, sociales et de la capacité de travail.

Déterminisme: en psychologie, attribuer seulement un type de causalité physique, biologique ou sociale aux phénomènes psychiques, avec exclusion d’autres dimensions et facteurs causals, et de la liberté.

Dépendance de substances: urgente nécessité d’une substance (alcool, drogues) qui conduit à la consommation effrénée. Elle peut être psychologique, avec une sensation de satisfaction et un désir de répéter l’expérience obtenue avec la substance et un fort malaise subjectif si l’on ne l’obtient pas; ou physique, avec l’adaptation physiologique à la substance qui se manifeste en symptômes physiques et manifestations organiques lorsqu’on ne l’a pas: syndrome d’abstinence.

Direction spirituelle: accompagnement, aide et guide à d’autres personnes sur leur chemin vers la meilleure connaissance, rencontre et amour de Dieu.

Dysthymie: état d’humeur chroniquement déprimé (pas épisodique, comme dans la dépression majeure). C’est comme une forme de dépression chronique, mais de moindre intensité.

Double vie: agir contre les idéaux ou la forme d’existence librement choisie; incohérence qui mène à la fracture du Je.

DSM (Manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux): manuel de classification des maladies mentales dans un système conçu par l’Association Psychiatrique Américaine (APA). Il se base sur les signes et symptômes observables et descriptibles, et est le plus utilisé. Il présente plusieurs changements depuis sa première édition de 1952, jusqu’à la cinquième de 2013.

E

Estime de soi: évaluation qu’une personne fait d’elle-même. Elle se forme dans les premières années de vie, à travers des processus réflexifs et l’opinion d’autres personnes significatives (parents, famille, maîtres, etc.). Une bonne estime de soi – s’aimer- est fondamental pour le développement individuel et la vie en société et croît avec le service aux autres. Pour un chrétien, cela dépend en grande mesure de se savoir fils de Dieu.

Égocentrisme: tendance de la personne à tout référer à elle-même, avec l’incapacité de s’adapter ou d’accepter le point de vue des autres. Il est caractéristique des enfants de quatre à six ans, mais diminue avec le développement. Chez les adultes il se voit dans la personnalité immature qui essaie de mettre au centre de tout et de tous son propre Je.

Égo-dystonique: adjectif utilisé pour indiquer n’importe quelle situation externe ou intrapsychique expérimentée par le sujet avec malaise et souffrance, comme un obstacle pour le développement personnel. Le contraire est l’égo-synthonique.

Émotion: expérience psychologique profonde et aiguë, ou état du Je face à la perception d’une situation ou d’un objet; il s’accompagne de manifestations physiologiques et du sentiment d’attraction ou répulsion, avec une forte impulsion à l’action (provient du latin e movere ou se mouvoir vers l’extérieur).

Épilepsie: maladie non psychique sinon neurologique, récurrente, caractérisée par des troubles épisodiques de la fonction cérébrale avec des crises soudaines et altération de la conscience, qui ont leur origine dans une décharge électrique anormale des neurones cérébrales; il peut avoir des symptômes d’activité motrice, des organes des sens ou comportements anormaux. Les causes sont multiples.

Euphorie: condition mentale dans laquelle la personne expérimente d’intenses sensations de bien-être, joie et félicité qui la font se sentir au maximum de ses capacités. Lorsqu’elle est exagérée c’est un symptôme de manie. Se sentir trop bien, un optimisme excessif, peut aussi être un signe d’intoxication, de quelques états fébriles et d’autres maladies comme la schizophrénie ou le trouble bipolaire.

Examen de conscience: évaluation du propre agir, avec une attention spéciale au monde intérieur et à l’adéquation ou non aux propres idéaux. Dans la vie chrétienne, ce peut être la réflexion sur la vie -ou plus communément sur une période de la vie- pour découvrir, à la lumière de la grâce, quelles choses l’on a mal fait, lesquelles on a bien faites et quelles choses pourraient avoir été mieux faites par rapport à Dieu et aux autres.

F

Fatigue (épuisement): est une réduction réversible du rendement après un effort excessif, pour diverses causes. On distingue entre la physique et la mentale. Dans l’épuisement mental il peut avoir des troubles de perception, d’attention, de concentration et d’altération des relations sociales. Ce peut être un symptôme de dépression ou d’autres maladies. Cela fait des années qu’on utilise le terme surmenage, pour se référer à diverses situations du genre.

Faute: subjectivement, comme sentiment de faute, est la sensation désagréable face à quelque-chose qu’on pense avoir fait contre la conscience morale; elle peut être fondée ou infondée. Objectivement c’est une qualité ou la capacité de l’homme d’être imputable d’avoir fait quelque-chose de mal, de le reconnaître et de l’expliquer avec responsabilité. Cette capacité donne lieu à deux attitudes: remords ou honte pour ce qu’on a fait, qui peut conduire, si l’on ne le surmonte pas, au désespoir; et repentir ou douleur pour le mal causé à l’autre, ou pour la violation d’une loi ou d’une valeur, qui amène à demander pardon, à la réconciliation et à la reconnaissance sereine de l’erreur avec la résolution de ne pas le refaire et de réparer d’une certaine manière le mal causé. Le repentir du chrétien face au mal moral ou péché, l’emmène à demander pardon à Dieu à travers la confession sacramentelle. Dans les pathologies psychiques plus graves la faute s’annule ou s’exagère.

G

Grâce de Dieu: concept fondamental de la vie chrétienne. Don de Dieu, surnaturel et gratuit, qui nous fait participer de la vie divine. Elle nous est donnée principalement à travers les sacrements, commençant par le baptême, qui nous rend pleinement fils de Dieu. Force mystérieuse et efficace sans laquelle le chrétien ne peut atteindre sa réalisation: la sainteté. Elle se meut respectant la liberté, avec la douceur de l’amour, et arrive jusqu’au plus profond de la personne: l’unique barrière est notre volonté consciente, qui peut ne pas la laisser entrer à cause du péché qui ferme la porte. Elle peut être connue seulement à travers la foi, mais les bénéfices de Dieu dans notre vie et dans celle des saints nous offrent une garantie de son action. Elle atteint toujours ceux qui la demandent avec humilité.

H

Hallucination: perception fausse ou sans objet, qui ne correspond pas à une stimulation externe, et peut se référer à n’importe quel sens: odorat, vue, ouïe… Comme symptôme psychologique, la psychose est un élément important.

Hyper Intention: intentionnalité dirigée à soi-même, vers la recherche de la satisfaction qui ne considère pas l’existence des autres. De même que serait pathologique de prêter une grande attention aux fonctions physiologiques, comme les battements du cœur, les mouvements intestinaux, etc.. ainsi il serait pathologique aussi la préoccupation excessive pour l’activité mentale.

Hyper Réflexion: exagération de la capacité à examiner le monde intérieur. Le sujet, au lieu de sortir de soi-même en mettant en mouvement sa capacité de transcendance de soi, se referme dans son moi: il ne regarde qu’en lui-même, ses limites, ses symptômes, ses projets…; les problèmes les plus insignifiants deviennent insurmontables.

Hypnose: technique par laquelle on conduit la personne à un état similaire au sommeil, où se produit une altération de la conscience et de la mémoire, une augmentation de la sensibilité à la suggestion, réactions et représentations insolites. Elle s’obtient à travers la fixation prolongée et concentrée sur un objet concret, visuel ou verbal, avec exclusion de n’importe quelle autre stimulation.

Hypocondrie: préoccupation excessive pour les fonctions corporelles et peur de contracter ou avoir une maladie. Le nom provient de la localisation anatomique, dans l’hypocondrie, des organes qui dans l’antiquité étaient signalés comme responsables: le foie et l’estomac.

Hypomanie: voir manie.

Hystérie: avec ce nom on désigne différentes pathologies avec un mécanisme commun de conversion, c’est-à-dire, des symptômes physiques et psychiques exprimés de manière alarmante, sans fondement objectif. On distinguait l’hystérie de conversion avec des manifestations motrices, sensorielles et viscérales, et l’hystérie disociative, dans laquelle on mentionnait les phénomènes complexes d’amnésie, de double personnalité, etc. Il existe aussi une hystérie de masse (ou épidémique), où un groupe de personnes entre en panique pour un problème (par exemple, un présumé empoisonnement de l’air et de l’eau) et présente des symptômes similaires à ceux qui apparaissent chez ceux qui furent affectés. Aujourd’hui on ne l’utilise pas comme concept médical et on parle de symptômes somatiques et de quelques troubles, comme celui de la conversion.

Histrionique (trouble de la personnalité): personnes ayant tendance à dramatiser leurs émotions et sentiments (hyperémotivité) et leurs relations interpersonnelles. Ils sont impulsifs, séduisants et recherchent constamment l’attention.

Homéostasie: en physiologie, c’est l’ensemble des actions chargées de maintenir constants certains paramètres, comme la température corporelle, la quantité de glucose dans le sang, etc. En psychologie, c’est une manière de voir l’homme comme un organisme qui cherche son propre équilibre, son homéostasie, sans prendre en compte d’autres formes de motivation; c’est ce qui se passe, à des degrés divers, dans la psychologie de la Gestalt (totalité ou structure) et dans les tendances psychanalytiques.

Homosexualité: attirance sexuelle exclusive ou prédominante envers les personnes du même sexe, dont la genèse psychologique n’est pas tout à fait claire; les facteurs héréditaires, l’éducation, la volonté et les vices acquis influencent, de différentes manières selon les cas. Les actes homosexuels sont contraires à la fonction spécifique assignée par la nature aux organes sexuels et n’arrivent pas à une expression du véritable amour.

Humeur (état d’esprit): disposition affective ou attitude intérieure diffuse, persistante, sans objet ni stimulus précis et donc peu consciente. Selon l’humeur, la qualité des états d’esprit est évaluée: triste, heureux, optimiste.

I

Impulsivité: trait qui fait agir immédiatement, sans résistance, devant les stimulus externes ou de l’affectivité, et peut amener à commettre des dommages contre soi-même ou contre les autres, sans penser aux conséquences.

Inconscience: ensemble d’expériences, de souvenirs, d’émotions et motivations instinctives qui appartiennent à l’existence de l’individu et ne sont pas disponibles à la révision immédiate de la part du sujet ni de l’évocation de la mémoire, sinon qu’ils restent dans des lieux de l’esprit pas bien définis. Pour la psychanalyse, l’inconscient est un champ clé de l’être humain où se trouvent les conflits, fautes, désirs et pensées remués de la conscience, comme mécanisme de défense: ici ce sont les causes des maladies mentales. Le contenu de cet inconscient varie, dépendant de l’école.

Insécurité: trait de la personnalité qui consiste en peu de fermeté dans les propres convictions, opinions ou plans; lorsqu’on exagère, cela mène à chercher la sécurité complète en choisissant et dans ce que l’on fait, avec le retard conséquent des décisions, la recherche de l’appui ou la délégation à d’autres; comporte anxiété face au futur. Un certain grade d’insécurité est normal chez toutes les personnes.

Insight: terme utilisé en psychologie pour indiquer le processus d’apprentissage -personnel ou du patient- sur lui-même, sa propre idiosyncrasie, le développement de la conscience de soi et la perception de comment quelqu’un se présente devant les autres.

Insomnie: difficulté pour concilier ou maintenir le sommeil, ou se réveiller tôt, ou aussi sensation de fatigue même après avoir dormi.

Instincts: principes innés de la conduite animale, stéréotypés et spécifiques, qui se déchaînent devant les stimulus internes ou externes. L’on n’a pas réussi à trouver une explication exclusivement physico-chimique ou biologique. Ils déterminent les comportements réflexes, adaptés à l’ambiance, orientés vers une fin. Ils sont la source motivationnelle des animaux. Chez l’être humain il existe des forces similaires, sous le contrôle de la raison, appelées tendances.

Intelligence: faculté qui, utilisant tous les recours disponibles, permet de reconnaître et de résoudre les nouveaux problèmes que l’existence présente. Seul l’être humain a l’intelligence au sens propre parce qu’il peut, en plus de se mouvoir vers une fin avec un motif clair, faire abstractions, capter l’universel. L’animal se meut toujours dans une situation concrète, sans se séparer d’elle. Il peut être quantifié dans un coefficient d’intelligence (CI). Quelques troubles sont le retard mental et les démences.

Intentionnalité: caractéristique de quelques phénomènes psychiques de tendre vers un objet externe. Avec Brentano il se convertit en un concept basique en psychologie. Il est présent dans la perception- comme représentation-, dans le sentiment -comme acceptation de cette représentation- et dans la mémoire.

Intention paradoxale: technique de la logothérapie dirigée à contre arrêter l’anxiété anticipatrice ou la peur de la répétition que chaque symptôme provoqué, formant un cercle vicieux. Il se sert de la capacité humaine d’auto-distance et consiste à recourir à des phrases ou arguments paradoxalement égaux aux thèmes qu’on craint plus. C’est similaire à ce qu’on appelle prescription du symptôme.

J

Jalousie: réaction de crainte ou de mécontentement devant la possibilité, supposée ou réelle, de perdre l’affection de quelqu’un de proche. Il peut se donner entre les conjoints comme anxiété face à une possible trahison. Les jalousie irrationnelles sont avec plus de fréquence un signe de troubles de la personnalité ou délire.

L

Liberté: capacité spécifiquement humaine. liée à la volonté de choisir, de pouvoir dire oui ou non à ce qui se présente; ou pouvoir accepter avec dignité, de manière autonome, quelque chose d’inévitable que le destin nous propose. Chez l’être humain, elle est toujours relative.

Libido: voir psychanalyse.

Logothérapie: méthode psychothérapique fondée par Frankl qui étudie la motivation humaine, en particulier la réponse sur le sens de la vie. Elle essaie d’inclure le Logos -le sens et les valeurs- dans la psychothérapie. Comme techniques, elle utilise basiquement l’intention paradoxale et la derréflection. C’est aussi un courant de pensée humain qui se base sur trois piliers: la vie entière et toutes les circonstances ont un sens, chacun a une volonté de sens et l’homme est libre de choisir avec responsabilité son propre chemin pour vivre et mourir.

M

Maladie organique: trouble ou processus anormal qui, dans sa cause initiale ou dans ses conséquences finales, se manifeste comme un défaut dans les organes du corps ou de n’importe quelle fonction physiologique de l’organisme (par exemple, diabètes, cancer, méningite).

Maladie psychique (ou mentale): maladie qui se manifeste principalement dans l’agir humain et dans les fonctions liées à la sphère des pensées, affections et attitudes, dont la cause exacte est inconnue.

Manie: état d’âme anormal avec ton de l’humeur excessivement euphorique, tendance à parler rapidement, excitation psychomotrice, surévaluation de soi-même et des propres capacités, qui porte à la dispersion dans plusieurs intérêts, à l’optimisme injustifié et à entreprendre de nombreuses initiatives. C’est un signe clinique opposé à la dépression et le symptôme clé dans le trouble bipolaire. On parle d’hypomanie lorsqu’il existe les mêmes symptômes en moindre mesure ou de manière atténuée; généralement elle n’empêche pas la vie normale du sujet mais peut le prédisposer à des épisodes plus graves.

Maturité: voir personnalité mature.

Mécanismes de défense: processus psychologiques inconscients et automatiques qui s’activent face aux conflits émotionnels et des menaces provenant de sources internes et externes; protègent l’individu contre l’anxiété; se connaissent aussi comme stratégies de coping (affrontement). Ils impliquent généralement une certaine auto-tromperie ou déformation de la réalité. Ils peuvent être normaux et utiles, ou préjudiciables.

Mégalomanie: idées délirantes de grandeur, comme avoir fait une découverte très importante ou avoir un grand talent. C’est un sous-type du trouble délirant.

Mémoire: magasin de l’information et capacité de reproduire une expérience passée. Selon le temps de conservation on distingue la mémoire immédiate (moins d’une seconde), la mémoire à court terme (peu de minutes) et la mémoire à long terme (peut durer toute la vie). Quelques troubles sont: l’hypermnésie, qui peut se voir chez les sujets très intelligents ou, de manière transitoire, dans les états de manie; et l’amnésie, qui peut être antérograde ou rétrograde.

N

Narcissiste: type de trait ou trouble de la personnalité caractérisé par la grandiosité, nécessité d’admiration et manque d’empathie.

Neurones miroir (mirror neurons): système de neurones -cellules du système nerveux- présent probablement depuis la naissance, qui permet de saisir immédiatement et intuitivement l’intentionnalité des actions réalisées par un membre de la propre espèce.

Névrose: dans une subdivision utilisée durant beaucoup de temps -maintenant moins utilisée- entre névrose et psychose, les névroses sont les maladies psychiques dans lesquelles se maintient la relation avec la réalité et la personne est consciente de la nature malsaine de certains symptômes.

O

Obsession: altération du contenu de la pensée, qui se voit invalide d’idées irrationnelles et répétitives, perçues par le sujet comme propres mais absurdes ou exagérées. Le contenu est varié; il peut être associé aux compulsions.

P

Panique: voir attaques de panique.

Paranoïa: trait ou trouble de la personnalité dans lequel existe une méfiance marquée envers les autres (par exemple les jalousies, la persécution, etc.).

Parasomnies: manifestations épisodiques liées à certaines phases du sommeil, fréquentes dans l’enfance et qui ne correspondent pas à une pathologie psychique particulière: somnambulisme, les peurs de l’enfant, cauchemars, énurésie (perte d’urine durant le sommeil), somniloquie (parler de nuit) et bruxisme (friction excessive des dents). La persistance ou apparition à l’âge adulte peut être favorisée par quelque problème psychologique ou neurologique.

Passions: affection vive pour une personne ou une chose qui pousse constamment vers ou contre elle. Quelques sentiments peuvent se transformer en passion avec l’augmentation de l’intensité: amour, haine, jalousies. S’il s’agit de biens, la réaction est l’amour (complaisance); si ce bien est présent dans le sujet, à la passion s’ajoute la joie de sa possession; s’il n’est pas présent, il existe le désir de le posséder (espérance ou désespoir). S’il s’agit de maux nous avons la haine (répugnance), s’ils sont présents chez le sujet s’ajoute la tristesse ou la colère; lorsqu’ils ne sont pas présents on a l’aversion (audace ou peur).

Pensée(capacités de réflexion): capacité psychique exclusivement humaine qui permet d’évaluer la réalité, d’abstraire et de réfléchir. Les troubles peuvent affecter la forme ou le contenu. Quelques troubles de la forme sont l’accélération ou la fugue d’idées (nécessité de parler, comme dans la manie); inhibition ou difficulté et lenteur dans le processus des idées (par exemple dans la dépression); circonstancialité ou incapacité de distinguer les détails de la pensée centrale; persévérance ou répétition de mots et d’idées énoncées peu avant; le concrétisme: réduction ou absence de la capacité de faire des généralisations ou abstractions (difficulté pour interpréter les proverbes); la pensée dissociée, qui paraît rare et incompréhensible (typique de la schizophrénie); et le manque de logique, qui est aussi typique de la schizophrénie. Entre les troubles du contenu on trouve les idées obsessives et le délire.

Perception: fonction psychique qui rend l’individu conscient de l’environnement. Elle organise les sensations provenant de la stimulation des organes des sens et les intègre avec l’expérience. Il peut avoir deux types d’altérations: les distorsions de la perception ou illusions, où se déforment les données reçues, et les perceptions sans objet ou hallucinations.

Perfectionnisme: manière d’être dans laquelle est cherché à tout prix les choses de manière impeccable. Il peut avoir ses racines dans l’orgueil, comme bien agir par amour propre, ou être un trait de caractère très enraciné. ll porte à la frustration parce qu’on n’obtient pas les objectifs espérés, et à la paralysie des activités par peur de se tromper.

Personnalité: concept qui provient du latin médiéval personalitas et définit un sujet face aux autres et face à lui-même. C’est une organisation dynamique, le mode d’être de chacun qui se constitue de manière stable au long de la vie, avec une séquence d’expériences qui vont et viennent de la conscience à l’inconscience.

Personnalité chrétienne: mode d’être de ceux qui, dans le processus pour arriver à être plus humains, plus eux-mêmes, essaient de ressembler plus, chaque jour, à un Modèle, Christ.

Personnalité mature: but de la personne qui trouve stabilité, capacité d’adaptation, sérénité et maîtrise de soi dans son développement. On peut toujours mûrir plus, parce qu’il y a plusieurs aspects susceptibles de croître durant toute la vie. Il y a une maturité intrapsychique, comme la connaissance et le jugement objectif sur la réalité personnelle et l’acceptation réaliste de soi-même; une maturité émotionnelle, dans l’attitude d’équilibre et de contrôle sur les états d’âme, de maîtrise de la raison sur la sensibilité, de la bonne tolérance à la frustration, de responsabilité; et une maturité sociale ou relationnelle entendue comme capacité d’aimer et d’être avec les autres.

Phénoménologie: méthode philosophique qui s’efforce de découvrir et décrire la manifestation des objets, les phénomènes, dans la conscience (la science de la conscience). C’est basiquement une procédure réflexive qui s’occupe des objets comme données. Quelques philosophes qui suivent cette approche sont Brentano, qui étudie l’intentionnalité et reste dans un monde intrapsychique; Husserl, qui élabore la méthode phénoménologique comme description philosophique du vécu et revient à l’essence des choses; et Scheler, qui surmonte le subjectivisme de ses prédécesseurs et offre un ample espace à l’esprit humain et aux valeurs objectives.

Phobie: anxiété intense persistante, irréelle, liée à des situations ou stimulations externes, qui amène la personne à les éviter; par exemple, l’agoraphobie est l’anxiété face aux lieux où la personne pense qu’on peut y être sans issue de sortie.

Psychiatrie: partie de la médecine qui s’occupe de la reconnaissance et du traitement des maladies psychiques ou mentales.

Psychanalyse: courant théorique de psychologie et méthode de psychothérapie idéalisé par Freud. Il commença comme un système thérapeutique et se convertit en une théorie de la personnalité et de la conduite humaine normale et pathologique. Il considère la vie psychique comme un constant échange d’énergie sexuelle connue comme libido. La source principale de tout phénomène mental est dans l’inconscient, où se trouvent les instincts, les impulsions, les souvenirs, les désirs ou les images qui ont été réprimés. Ainsi explique t-il la genèse des maladies mentales. La méthode est surtout l’analyse des conflits qui se sont passés pendant l’enfance.

Psychopharmaco: nom des médicaments spécifiques pour le traitement des maladies ou de la symptomatologie psychique.

Psychologie: étude scientifique des mécanismes et manifestations des processus mentaux.

Psychologie clinique: spécialité de la psychologie appliquée à des fins thérapeutiques.

Psychologie de la religion: branche de la psychologie qui considère les comportements classifiés comme religieux. Elle n’investit pas sur la vérité des croyances sinon sur la base humaine dans laquelle apparaît le phénomène de la tendance vers le sacré: la foi et la pratique de la foi.

Psychologisme: réductionnisme dans l’étude de l’être humain, qui considère la dimension psychique comme l’unique ou la plus importante, incluant les aspects ou références intentionnelles transcendantes de l’acte spirituel.

Psychologue: qui s’occupe professionnellement de l’étude des phénomènes psychiques et des attitudes liés à ceux-ci.

Psychopathologie: étude des altérations des fonctions psychiques (perception, pensée, conscience, mémoire, intelligence, affectivité, instinct). L’on a de l’intérêt pour l’expérience subjective des patients et pour les conduites correspondantes.

Psychose: troubles mentaux dans lesquels il y a une fracture profonde ou une perte de contact avec la réalité, ce qui empêche la personne une évaluation adéquate du monde réel. Les deux principaux symptômes sont le délire et les hallucinations.

Psychose maniaco-dépressive (aujourd’hui appelée trouble bipolaire): maladie psychique commune caractérisée par d’importants changements dans l’état d’âme entre manie et dépression.

Psychosomatique: terme utilisé pour se référer à la présence d’altérations ou symptômes physiques causés principalement par des facteurs psychologiques.

Psychothérapeute: personne qui mène à terme des sessions de psychothérapie. Il peut être un médecin, un psychologue ou un autre professionnel avec un titre particulier et une spécification.

Psychothérapie: thérapie d’une maladie ou symptôme psychique avec des moyens basés principalement sur la parole, pas dans les pharmacopées. Il y a plusieurs courants avec une différente base anthropologique.

R

Réalisation de soi: développement et croissance autonome de toutes les capacités physiques, psychiques et sociales. Pour quelques-uns, comme Maslow, il serait la source la plus importante de la motivation. Le chrétien inclut dans ce concept la dimension spirituelle et sait qu’ une vraie réalisation de soi n’est possible qu’en suivant le bien moral.

Religiosité: tendance profonde de l’être humain vers un autre, vers l’absolu ou l’infini, qui donne sens à son existence. Il peut amener à découvrir que la vie est une mission, et à se mettre en relation avec celui qui donne cette mission, avec la divinité; aide à comprendre la limitation humaine et pousse à chercher le créateur. C’est la base sur laquelle peut apparaître et se développer la foi surnaturelle.

Responsabilité: capacité essentielle de l’être humain de répondre ou de rendre compte de ce qu’il fait; requiert l’existence de la liberté. Implique de reconnaître et de sentir comme propres les pensées, les décisions, les actions, etc. qui se mettent en pratique.

Répression: voir inconscient et psychanalyse.

Rêves: représentations mentales plus ou moins vives de situations, d’images, etc. Ils sont le résultat de l’activité cérébrale pendant le sommeil. Ils sont généralement symboliques et prennent parfois la forme d’une histoire cohérente, mais sont souvent désordonnés et contradictoires. Ils peuvent être liés aux événements de la veille, même s’ils n’avaient aucune importance. Ils donnent des informations sur l’état psychologique de la personne ou un besoin du moment: par exemple, une personne qui a soif et rêve d’un verre d’eau. Ils impliquent des émotions et des sentiments de plaisir ou de désagrément. Ces derniers sont appelés cauchemars et sont plus fréquents chez les personnes en détresse.

S

Sacrifice: capacité d’offrir à quelqu’un la douleur, la souffrance de tout type, librement et par amour, lui donnant un sens.

Santé: état de bien-être ou de juste adéquation de la personne avec elle-même, avec les autres et avec l’ambiance en général, avec harmonie et intégration de ses dimensions physiques, psychiques et sociales. Au sens large, on pourrait inclure aussi la dimension spirituelle.

Santé mentale: état de bien-être psychique qui permet à l’individu d’agir et d’interagir avec les autres de manière appropriée.

Sens de l’humour: capacité humaine, liée à l’auto-distanciation, qui permet de se séparer des situations, des personnes et de soi-même à chaque moment, et de rire. Il présuppose la capacité d’abstraction, pour capter le sens inespéré d’un événement.

Sens de la vie: sens de chaque existence humaine avec toutes ses circonstances particulières qui la rendent unique et irremplaçable. La demande sur le sens est essentielle pour l’être humain, et seulement lui la formule, seulement lui a une volonté de sens, avec ses variantes: qui suis-je? d’où je viens? où vais-je?

Sentimentalisme: caractéristique plus ou moins stable d’une personne, qui consiste à se guider principalement par le monde affectif (émotions, sentiments, passions et état d’esprit), sans l’aide adéquate de l’intelligence et de la volonté; dans les cas extrêmes, le cœur, ce qu’il ressent, devient un tyran aveugle. Le pôle opposé, tout aussi dangereux, est le rationaliste, froid et dur de cœur.

Signe: phénomène anormal que le médecin reconnaît chez le patient, qui peut être conscient ou non (par exemple, hypertension artérielle, mouvements anormaux, parler rapidement). Il diffère des symptômes, qui sont ressentis et signalés par le patient lui-même, et la présence des deux permet au médecin d’atteindre le diagnostic ou, du moins, de le soupçonner.

Syndrome: ensemble de symptômes et de signes qui concourent généralement en même temps à un certain type de maladies différentes ou constituent une maladie connue comme telle (par exemple, syndrome du canal carpien, syndrome de Down et des jambes sans repos; la dépression, comme d’autres, peut être un symptôme ou un syndrome) .

Symptôme: phénomène particulier causé par l’état de la maladie que le patient lui-même perçoit et signale au médecin (par exemple, douleur thoracique, mal de tête, tristesse, etc.).

Somatisation: présence de divers symptômes provenant de n’importe quel organe, qui semblent être en quelque sorte liés à des événements psychiques stressants. La somatisation peut arriver à produire un syndrome de conversion, par exemple une paralysie non provoquée par un dommage neurologique, mais par un trouble mental.

Scrupules: du latin scrupulus (pierre pointue), c’est la peur ou l’angoisse des actions passées ou futures, car elles sont considérées contre la morale ou comme des péchés, alors qu’en réalité elles ne le sont pas; ou encore le doute persistant, sans raisons logiques, de ne pas avoir été pardonné, après avoir avoué quelque faute morale. Elle peut être confondue ou se chevaucher avec une obsession de contenu moral.

Schizophrénie: maladie mentale qui, dans les stades aigus, entraîne une perte de contact avec la réalité, des hallucinations (fausses perceptions) et des délires (idées fausses); dans la phase chronique, elle peut impliquer d’autres anomalies de la pensée, des altérations des émotions, une diminution de la motivation et des troubles du fonctionnement social et professionnel. La cause spécifique est inconnue, mais la base est organique.

Stress: réponse non spécifique à des stimuli, des situations ou des événements, qui mettent en quelque sorte nos capacités physiques ou mentales à l’épreuve. Elle peut être excessive et provoquer un déséquilibre organique ou psychique.

Suicide: provoquer intentionnellement sa propre mort. Le suicide ou la tentative de suicide n’est pas toujours, mais très souvent, un signe de maladie mentale.

T

Tempérament: ensemble de caractéristiques de notre manière d’être qui ont avant tout une origine congénitale ou héréditaire. Ce sont des qualités développées dès la naissance. Vous pouvez faire un test pour découvrir votre propre tempérament.

Tendances: inclinations naturelles de l’être humain à agir d’une certaine manière qui, contrairement aux instincts animaux, ne sont suivies que lorsque l’objet est connu. Ils sont sous la domination de l’intelligence et de la volonté, et ils deviennent des objectifs à atteindre. L’être humain, grâce à sa spiritualité, peut connaître sa fin et y ordonner toutes ses actions. En psychologie, nous parlons de la tendance à l’action et à la jouissance, l’instinct de conservation de soi, la tendance à l’égoïsme, la créativité.

Thérapie cognitive: forme de psychothérapie directive, qui considère derrière de nombreuses pathologies psychiques un dysfonctionnement primaire de l’appareil cognitif, non pas comme une cause mais comme un mécanisme. Le but est d’aider le patient à découvrir ses croyances erronées ou illogiques et à les remplacer par des croyances plus raisonnables.

Tests psychologiques: instruments d’évaluation scientifique qui tentent de mesurer objectivement, avec la méthode expérimentale, les caractéristiques de l’activité psychique et de la personnalité. Ils ont des modalités très différentes.

Tic: mouvements involontaires, rapides et courts, dans une certaine zone musculaire. Ils sont simples ou complexes; les plus simples, comme un clignement excessif des yeux, peuvent apparaître dans l’enfance ou plus tard et refléter de la nervosité, mais disparaissent spontanément ou avec un anxiolytique en peu de temps. Les tics complexes et multi-musculaires sont observés dans une maladie neurologique héréditaire appelée Syndrome de Gilles de la Tourette, dans laquelle des tics vocaux sont parfois associés: soupirs, toux, cris, voire dire des mots ou des phrases à voix haute de manière compulsive. Les tics augmentent avec l’anxiété.

Toxicomanie: utilisation continue de substances psychoactives, malgré divers problèmes; il est généralement réalisé pour ressentir des émotions fortes, comme dans le cas des stimulants ou des hallucinogènes. Il peut y avoir une consommation compulsive de drogue (toxicomanie) qui implique toute la vie de la personne dans la recherche et la consommation de la substance, avec des risques et des conséquences graves pour la santé personnelle et pour la société. Une modification des circuits cérébraux est souvent observée, qui peut persister après l’arrêt de la consommation.

Transcendance personnelle: capacité essentielle de la dimension spirituelle. Cela signifie sortir de soi-même pour aller vers le sens ou les valeurs qui donnent sens et support à la propre existence; ou aussi vers Dieu et les autres.

Transfert (transfert): ce sont les sentiments et les émotions que le patient ressent envers son psychothérapeute, et ils sont surtout interprétés en psychanalyse. Cela peut être positif si les sentiments sont bons (sympathie, gratitude, affection) ou négatifs si le psychothérapeute est détesté. Le contre-transfert est le processus inverse: les sentiments du psychothérapeute envers son patient.

Trouble de la personnalité: comportements et traits de personnalité constants et rigides (pas seulement adaptables et transitoires), qui s’écartent des attentes de la culture normale de l’individu et causent de la souffrance: une personnalité malade souffre et fait souffrir. Maladie mentale qui commence à l’adolescence ou au début de l’âge adulte.

Trouble de la personnalité limite (borderline): Elle se caractérise par une instabilité de l’image de soi, de l’état d’âme, du comportement et des relations interpersonnelles. Il affecte plus fréquemment les femmes. Ce sont des personnes impulsives et ambivalentes; qui alternent la dépression et la colère et ont des changements fréquents et drastiques dans leur vision d’eux-mêmes, du monde et des autres.

U

Unipolaire: adjectif qui indique que l’humour n’est que d’une modalité; dans la dépression dite unipolaire, cela correspond à déprimé.

Unité de vie: cohérence dans l’existence qui conduit à toujours agir selon l’idéal qui a été assumé. C’est un signe de maturité et une source de joie et de tranquillité. Dans la vie chrétienne, elle consiste en l’harmonie entre la vie de piété et la vie ordinaire, bien que la distinction qui vient d’être faite soit superflue: la vie est une et tout peut devenir dévotion filiale, amour de Dieu. L’unité de vie empêche la dispersion.

V

Vide existentiel: malaise de celui qui ne trouve pas de sens à son existence. Il est découvert chez de nombreux patients souffrant de troubles de la personnalité.

Victimisme: trait de personnalité qui conduit à l’apitoiement sur soi, aux plaintes et aux protestations. Ceux qui en souffrent voient tout avec une attitude de martyr.

Vertus: ce sont des habitudes positives et des forces intérieures qui aident les facultés à faire le bien. Ils sont, comme le dit le Catéchisme de l’Église catholique, une «disposition habituelle et ferme à faire le bien», qui «permet à la personne non seulement d’accomplir de bonnes actions, mais de donner le meilleur d’elle-même. Avec toutes ses forces sensibles et spirituelles, la personne vertueuse tend vers le bien, le cherche et le choisit dans des actions concrètes».

Vocation: de vocatio ou appel. À l’origine, c’était un mot lié à la vie religieuse, comme un appel fait par Dieu à le suivre de près sur un certain chemin spirituel. Aujourd’hui, ce concept est utilisé en psychologie, sociologie, pédagogie et autres disciplines pour indiquer les choix que fait la personne sur son avenir professionnel, social, etc.

Volontarisme: en tant que trait de la personnalité, il consiste à confier le contrôle de l’action à sa propre volonté, au-dessus d’autres forces de motivation, y compris la raison; l’on cherche à atteindre des objectifs avec un sens exagéré du devoir, sans une réflexion sérieuse sur la bonté ou malice de ce qui est fait et avec peu de capacité de modifier les décisions ou les actions, selon les circonstances; les résultats et l’activisme meuvent le plus. Il ne faut pas la confondre avec la force de volonté, qui nous rend maîtres de nous-mêmes par le gouvernement de l’intelligence, et nous pousse si souvent à demander de l’aide et les conseils des autres.

Wenceslao Vial

Source: Madurez psicológica y espiritual, Palabra, Madrid, 2019 (4ª)

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